Reprise du débourrage d’Inara

 

 

Par Julie DebertPhoto 023

Inara, c’est une jument que j’ai rencontrée à Nalchik (Kabardino-Balkarie, Russie) , dans le berceau de la race kabarde, alors que je cherchais la perle rare que, très généreusement, les éleveurs locaux m’offraient pour récompenser la victoire d’Inal à Equitalyon (Trophée des élites loisir).

Contrairement à la plupart des juments, qui vivent sauvages en troupeaux de montagne, elle était en écurie et l’on avait commencé son débourrage. Cette jument m’a tout de suite enthousiasmée, elle était belle, à la fois méfiante et douce, elle était toute maladroite sous la selle, faisait le dos rond, essayant sans arrêt de m’arracher les rênes des mains. Mais en travail à pieds, elle montrait qu’elle s’intéressait et faisait tout simplement de son mieux. J’ai choisi Inara parmi toutes les autres, et j’ai demandé à ce qu’on stoppe son débourrage en cours, afin de le terminer moi même une fois la jument arrivée chez moi.

Et voilà, Inara est arrivée l’été dernier, un an donc après ma visite en Kabardino-Balkarie, et pour cause de grossesse, je n’ai repris son débourrage que maintenant.

Inara est une jument d’une douceur incroyable. Après deux ans sans travail, elle semble ne pas du tout s’inquiéter de ce que je lui fais, elle se rappelle bien ce qu’elle a déjà appris au Caucase. Cependant, je recommence pas à pas, comme un véritable débourrage, pour instaurer de nouvelles bases : immobilité au montoir rênes lâches, décontraction totale. J’ai choisi d’utiliser le likorne (bride sans mors), mais pour les premières séances, je fixe des montants de mors avec un mors à aiguille relié à une paire de rênes nouées sur l’encolure. Je n’agis que sur les rênes du likorne, mais j’ai ainsi devant moi un frein connu d’elle (le mors) au cas où il y en aurait besoin. Etre maman fait tout de suite devenir prudent, peut être plus que besoin. Qu’importe ! Cette solution semblait lui convenir, et elle a parfaitement bien réagi au likorne, sans jamais essayer d’arracher les rênes des mains, comme elle le fait avec le mors. Nous n’avons pour l’instant travaillé que le montoir avec immobilité. Pour la suite, il faudra trouver des créneaux plus tôt le matin, pour travailler avant l’arrivée des taons, qui, malgré le répulsif, nous empêchent de travailler sereinement.

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